Mardi 5 novembre
Pas de doute, nous sommes bien au Népal. Les touristes sont partout et tout le monde y va de sa petite veste The North Face ou Patagonia. Nous pouvons affirmer que les touristes sont composés à 50% de français et à 40% d’Allemands (pour les 20% restant c’est assez hétérogène*).
On rejoint nos copains à 9h pas loin de notre hôtel pour visiter un peu la ville avant d’aller ensemble faire nos permis de trek. Nous traversons Thamel un fois de plus, direction Durbar Square, le quartier historique de Kathmandou. Sur le chemin, pleins de magasins de souvenirs, d’écharpes et de bijoux… Difficile de ne pas s’arrêter…

Arrivés à Durbar Square, nous nous acquittons des 1000 Roupies de droit d’entrée et commençons notre balade au milieu de temples hindous vieux de plus de 500 ans. Malheureusement, de nombreux temples sont en rénovation suite au séisme de 2015, et certains ont même été complètement détruits.
Mais la visite vaut tout de même le détour, nous avons pu notamment assister au travail d’artisans attelés à la rénovation du temple, vraiment impressionnant !
C’était vraiment sympa de se balader dans ce quartier de bon matin, il n’y avait pas trop de monde. Par contre il faut s’attendre à des hordes de pigeons (et oui!) et à croiser quelques vaches sur la place. On voit aussi de nombreux népalais se recueillir dans les divers temples, du plus grand au plus petit. Nous entrons également dans la cour de Kumari Ghar, la maison où habite la Kumari. La Kumari est une Déesse vivante hindouiste : en fait une petite fille choisie à l’âge de 4 ou 5 ans qui vit cloitrée dans son palais pour n’en sortir que deux ou trois fois par an pour des cérémonies. Même le président du Népal vient s’incliner devant elle une fois par an pour avoir sa bénédiction. Bien sûr, dès ses premières règles elle ne sera plus considérée comme une déesse, et retournera à une vie ordinaire, et une autre petite fille sera choisie…
Après ce petit tour, nous nous dirigeons tous les quatre vers le Nepal Tourism Board pour obtenir le permis de trek TIMS, et le droit d’accès au parc des Annapurnas. 1h et 80€ plus tard, nous ressortons avec les permis en poche ! Une bonne chose de faîte.
On retourne vers Thamel pour manger ensemble dans un restaurant Thaïlandais excellent. Puis Nano et moi décidons qu’une sieste s’impose si on veut récupérer un peu. En effet, on est toujours enrhumés, semi-fiévreux, et fatigués, donc si on veut pouvoir attaquer le trek dans de bonnes conditions vendredi il faut se ménager. D’autant plus que Kathmandou n’est pas vraiment synonyme de sérénité ! Entre le soleil qui tape, la foule, la poussière, la pollution due au traffic routier, les bruits de klaxon permanents et les voitures/motos/vélos à devoir éviter en permanence, on se sent vite dépassés. On est loin de l’ambiance zen des 5 derniers mois de voyage, il faut qu’on prenne le temps de s’adapter.
On ressort de l’hôtel vers 17h pour faire le tour des magasins (yeahh!). On doit s’acheter un peu d’équipement, surtout moi si je veux survivre au froid 🥶. J’investis dans une doudoune Rab bien chaude et Nano dans une polaire. On en profite aussi pour demander au vendeur s’il sait où nous pourrions louer des sacs de couchage. Il nous donne une adresse et on décide de lui faire confiance, il avait l’air plutôt honnête. On vous dira à notre retour si on a eu raison 😉
En retournant vers notre hôtel, sur qui on tombe ? Encore nos potes français, qui reviennent de leur balade ! Décidément on était fait pour se rencontrer ^^ On décide de manger ensemble une fois de plus dans un restaurant tibétain, et de gouter des momos !! Des petits raviolis farcis aux légumes pour moi et au poulet pour Nano, un délice !
Nous nous quittons après le repas, et on se dit avec Nano que c’est vraiment dommage que nous ne débutions pas le trek avec eux !
Mercredi 6 Novembre
Après un petit déjeuner au cinnamon rolls (miam !), on fait quelques courses pour le trek (lingettes, nuts mix, barres de céréales, et CHOCOLAT en cas de détresse psychologique). Ensuite achat d’une power bank, de piles, d’une frontale, et d’une carte SD, où l’on s’essaie à notre première négociation du séjour. On ne sait pas si on se fait entuber ou pas, mais bon ça reste mois cher qu’en France donc on se dit que c’est bon. Pour compléter mon matériel de survie, j’achète une écharpe et des gants (qui dans leur style font largement concurrence aux gants achetés en Bolivie!). Nous retournons manger dans le resto tibétain qui nous a bien plu (Gilingche). Puis, après avoir bien chercher dans 36 rues, on finit par trouver le magasin de location de sacs de couchage pour avoir une idée des prix. 100 roupies par jour pour le sac, 50 roupies par jour pour les bâtons, c’est nickel !
On passe la fin d’aprèm dans un café où je me renseigne sur les itinéraires possibles pour le trek. On va se baser sur les étapes trouvées sur les blogs en se disant qu’on devrait pouvoir faire la même !
C’est l’occasion aussi de se détendre un peu, car depuis notre arrivée au Népal nous sommes un peu tendues, surtout moi en fait. Entre l’épisode en Chine où le gars de la navette aéroport était assez bizarre, et le vol des papiers dans notre bagage en soute, je ne suis pas vraiment en confiance. Dès que quelqu’un nous parle, j’attends l’arnaque, et en même temps c’est vrai qu’ils cherchent tous à nous vendre quelque chose. Sur 100 mètres on se fait interpeller 10 fois soit pour un hôtel, soit pour un guide, soit pour de la marijuana. La conversation classique :
– Vous êtes là pour visiter, faire un trek ?
– Oui pour faire un trek.
– Lequel ?
– Les Annapurnas !
– Ah oui c’est un super trek, c’est super beau ! Vous avez un guide ?
Réponse à notre arrivée au Népal : « Non, on n’a pas de guide. » / Réponse deux heures après notre arrivée au Népal : « Oui on a un guide, on fait ça avec une agence, tout est réservé ! »
Bref, après avoir voyagé 5 mois dans des pays plutôt coolos, propres, sans trop de vol ou d’insécurité, il faut qu’on s’adapte à notre nouvel environnement, sinon on aura du mal à vraiment profiter du pays.
Bon là après deux jours on est complètement rodés et on sait comment refuser les services des rabatteurs sans avoir l’air trop agressifs :
« Désolé cher Monsieur je ne fume pas de marijuana (nos parents lisent le blog) et je ne suis que partiellement intéressé par un massage thaïlandais et plus si affinité avec une fillette de 9 ans. Merci bien! »
Plus que deux jours avant le trek tant attendu…il nous a rarement autant tardé d’être quelque part.
Jeudi 7 Novembre
Dernier jour à Katmandou avant de partir pour Besisahar, point de départ du Tour des Annapurnas, notre trek de quasi deux semaines. Nous nous rendons ainsi à pied jusqu’au terminal de bus. De ce fait nous quittons le quartier touristique de Thamel pour découvrir une autre facette de la ville. Et là c’est un peu le choc, la misère nous frappe en plein visage. Arrivés au terminal de bus nous réservons des billets pour le lendemain.
Nous sommes un peu stressés à l’idée de prendre les transports au Népal. Mais bon on se dit qu’énormément de gens font la même chose que nous et on n’est ni plus intelligent ni plus bête que les autres alors tout se passera bien.
Nous retournons ensuite à Thamel pour louer des sacs de couchage -20°C (même si apparemment on en arrivera pas là ^^) et des bâtons de marche que nous jugeons indispensable pour une randonnée de cette longueur.
Voilà nous sommes parés ! Le reste de la journée ce sera glandouille.
Maintenant nous mettons ce blog en pause pour 2 semaines environ le temps de faire le trek. Mais pas de panique, on racontera bien évidemment nos aventures à notre retour.
*Je sais que ça ne faisait pas 100% arrêtez de vous prendre pour les plus malins 😉
Des débuts bien différents de ce que vous avez déjà vécu. Et un câblage encore pire qu’au Japon.
Profitez bien de vos deux semaines de trek, prenez-en plein les yeux et ramenez de bons souvenirs.
Gros bisous. On pensera bien à vous.
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J’arrive un peu tard pour un commentaire, j’espère que votre santé s’est améliorée. Surtout soyez prudents, bon séjour, grosse bises de nous tous et belle balade
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